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Rhansidor

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Interlude civilisé. [Vio]

Lugh Volcae
Lugh Volcae
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Humeur : Folâtre
Lugh étire lentement sa jambe droite, fait tourner sa cheville, repose son talon sur le sol et pose sa main contre sa joue oreiller. Les yeux clos, à demi tourné, allongé dans l’herbe, il laisse le soleil caresser son magnifique visage et épouser son merveilleux corps tandis qu’il lui fait l’honneur de dormir sous son regard doré. Il y a quelques nuages parfois. Il ne fait pas franchement chaud. Ce n’est pas grave, s’il veut bronzer, il fallait bien enlever sa chemise. Il a somnolé un bon moment avant de s’apercevoir que le temps s’est un peu couvert et que la fin d’après-midi accuse quelques degrés en moins. Le lac est tout proche, le murmure de son clapotis chuchote à son tympan, tout est paisible. Tout est désert.

Il manque une belle rousse et une belle blonde, avec des feuilles de palmiers. Une pour l’éventer, l’autre pour insérer du raisin entre ses lèvres. Et puis, une brune, aussi, pour masser ses pieds douloureux d’avoir parcouru la forêt, nus comme il voudrait l’être tout entier. Seulement, on lui a inculqué des foutus principes et on lui a rentré dans la tête des putains de règles. Se balader en tenue d’Adam pour en mettre pleins les mirettes à toutes les donzelles en rut de la meute est une interdiction. Alors qu’il ne demande qu’un retour légitime à la nature !

Il pousse un soupir d’aise en étirant lentement ses épaules – entre ses omoplates, un os craque, et une lassitude exquise serpente le long de ses vertèbres -, il tend une main paresseuse pour arracher des brins d’herbe avec désinvolture. C’est mutiler la forêt, peut-être. Il ne sait pas vraiment, la pensée l’effleure mais elle repart. Il ouvre ses yeux pâles et observe devant lui, l’herbe un peu haute, au loin la naissance des troncs d’arbres face à lui, et quand il baisse les prunelles il voit le grand cercle gris de l’onde opaque. Le vent souffle sur ses cheveux, caresse et enjôle son visage : il a un peu la chair de poule mais il est divinement bien. Divinement inséré à la terre. La musique de la forêt vibre dans sa propre gorge et susurre dans son crâne.

Il aurait dû se baigner, un peu plus tôt.
Il aurait dû demander à Copélia de l’accompagner. Elle lui aurait réellement massé la voûte plantaire. Elle lui aurait réellement éventé le visage. Elle n’est pas très intelligente, mais elle est si gentille. Et puis, elle a une poitrine absolument ravissante. A vous donner le tournis. Même Kae le dit, et pourtant tout le monde sait bien que Kae est obsédé par Violette. Hier encore, il a été coller sur sa porte une lettre d’amour qu’ils ont passé l’après-midi tous les deux à écrire dans l’ombre de sa hutte ; plume en main, l’un dictant à l’autre, l’autre rayant la phrase précédente, l’un retournant les mots et la syntaxe dans tous les sens, ils en étaient venus à bout. Lorsqu’ils avaient fait lire l’esquisse à Rowena, elle avait essayé de les rassurer, mais elle n’avait pas pu retenir une grimace et avait tout même glissé qu’il y avait un peu trop de propositions libidineuses.
Mais elles étaient pourtant si discrètes !
Ces femelles croient toujours tout savoir. Elles ne connaissent donc pas le concept de lapsus ?

Enfin, il ne sait pas ce qui en a résulté, mais il devine très bien. Elle l’a lu, elle a crié un bon coup, a chopé Kae par la peau du cou et l’a projeté dans le mur histoire qu’il se (re)casse le nez. Vu et revu. Il y a une telle tension sexuelle entre eux qu’il peut leur promettre de belles heures devant eux. Des heures peuplées de foulards de soie, de gifles jouissives et de fessées luxurieuses, ouais. De toute évidence, Violette aime dominer. C’est clair et net. Enfin, on peut lui pardonner, compte tenu de sa silhouette : ses hanches sont absolument parfaites. Elle peut même rabattre le caquet de Copélia. Ce n’est que ce caractère de dragon, là, de stentor, de sorcière… Elle n’était pas comme ça, petite. Elle jouait au loup avec eux et ne s’offusquait absolument pas lorsqu’il la touchait malencontreusement sur les fesses. Eh oui, quant on court, on est terriblement maladroit.

Il referme lentement les yeux, un vague sourire aux lèvres, l’oreille contre le sol. Le chant de la forêt… le chant de la forêt…
Le chant de la forêt est interrompu par un pas vif et bruyant qui claque contre la terre. Lugh se raidit légèrement, ouvre les yeux, ne bouge plus, écoute. C’est une fille. Parrrrfait. Il se redresse, se tient assis, la main sur le sol pour soutenir son buste un peu penché, cherche dans l’ombre des arbres la silhouette espérée, reconnaît d’assez loin la belle chevelure brune de l’intruse.

Quand on parle de la louve.

Il saute souplement sur ses pieds, sans se départir de son rictus amène, ravi et railleur – oui, tout ça à la fois -, son œil pâle illuminé d’affection et de sarcasme, et il attend Violette, les bras croisés sur la poitrine. Elle n’a pas l’air vraiment contente, pas trop en colère non plus. Elle ne frappera pas directement. Faites qu’il pleuve, finalement : son haut deviendra transparent.

Il déclare avec l’emphase du talentueux comédien :

« Violette, trésor ! »

Violette Winchester
Violette Winchester
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Localisation : Quelque part. (Logique.)
Humeur : Agacée.
___Violette marchait d'un pas vif. Elle marchait toujours d'un pas vif, généralement, mais il l'était encore plus lorsqu'elle était agacée. Présentement, ce n'était pas totalement le cas mais ça l'était tout de même un peu, au fond : des réminiscences d'agacement continuaient de titiller son humeur déjà facilement irritable, et comme toujours ou presque, elle devait cet agacement aux deux loups les plus insupportables de la Meute (mais qu'elle affectionnait tout de même malgré tout). Kae et Lugh n'avaient-ils vraiment que ça à foutre, écrire une lettre débile aux invitations libidineuses qui se voulaient subtiles mais qui ne l'étaient pas du tout à son attention ? Hm, probablement. Ils n'avaient TOUJOURS que ça à foutre. Est-ce qu'ils pensaient sincèrement qu'un truc aussi minable allait fonctionner ? Non, probablement pas : ils n'étaient tout de même pas si bêtes... Si ? Non, ils devaient juste faire ça pour s'amuser ; pour l'emmerder. Et oui, comme toujours, ça l'agaçait. Sans parler du fait qu'elle ne décolorait toujours pas du dernier coup en date du plus âgé des deux jeunes hommes : non content de s'être introduit sans son accord dans son lit en pleine nuit, il avait fallu qu'il emporte quelques pièces de lingerie au passage en détalant. Franchement, c'était ridicule, non ? Si, c'était un coup diablement ridicule : sauf que c'était chiant, elle avait besoin de cette foutue lingerie. Alors, oui, encore une fois, elle était agacée et ça se voyait dans son léger froncement de sourcils, ça s'entendait au son de ses pas sur l'herbe verte.

___Elle cherchait la quiétude de la Forêt pour retrouver son calme, sa tranquillité : elle ne sentait jamais plus paisible qu'en ces lieux, tellement lourds de sens pour la Meute lycanne. La brise légère et fraîche chatouillait la peau nue de son visage, de son cou et de ses avant-bras, s'engouffraient dans ses si longs cheveux bruns qu'elle avait laissé déliés et cascadant dans son dos. Le silence, agréable, régnait en maître : elle évoluait entre les arbres, et seul le bruissement des feuilles ou celui des branches sur lesquelles elle marchait parfois venaient le rompre, sans violence. Le jeans foncé qu'elle portait semblait affiner ses jambes sans qu'elles en aient forcément besoin ; le pull blanc et fin qu'elle arborait en guise de haut lui découvrait un peu les épaules mais pas trop, cintrait la taille puis retombait un peu large sur les hanches, et les manches étaient retroussées jusqu'aux coudes, laissant apparaître à son poignet droit deux fines cordelettes noires en guise de bracelets : elle n'avait jamais été douée en conception de bijoux, elle laissait ça aux autres.

___Ce fut en approchant du lac, où elle aimait souvent se rendre, qu'elle repéra quelqu'un. Elle vit plus loin une silhouette parfaitement reconnaissable se mettre souplement debout : des cheveux sombres en bataille, bras croisés sur un torse nu, des yeux couleur acier et un sourire aussi avenant que sarcastique aux lèvres, Lugh attendait visiblement qu'elle s'approche. Violette leva les yeux au ciel d'un air ennuyé en le reconnaissant, comme elle faisait souvent quand elle arrivait près de Kae ou de son comparse, mais ne changea néanmoins pas de direction. Elle s'approcha donc de lui de sa démarche vive, puis en réponse à son salut typiquement lughesque (soit le « Violette trésor ! »), elle haussa légèrement les sourcils et mima son ton, reprenant le même modèle ou presque, empruntant une voix exagérément cordiale :

« Lugh, imbécile ! »

Ce qui était une manière comme une autre de rendre le bonjour, bien sûr. Finalement, même si elle s'énervait toujours et que ces deux abrutis étaient suprêmement agaçants, elle les aimait bien, quand même. Elle se demanda ce que Lugh faisait là et le regarda d'un air légèrement interrogateur.

« Qu'est-ce que tu fais là ? Tu n'es pas occupé à écrire une nouvelle lettre à la con avec Kae ? »

Elle n'était pas forcément agressive dans son ton, non ; plutôt blasée, en fait. Elle daigna tout de même saluer l'autre lycan d'un hochement de tête, puis s'arrêta une fois qu'elle fut arrivée à sa hauteur.
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